« It doesn't get more American than this, my friend. Fatty foods, ugly decadence, rigged games. »
Palpable encore, le rassemblement te tente : le jeu s’invite, s'immisce dans ta manie d’éviter les craques du trottoir, de tirer la langue à la première neige. Ton corps bouillonne de carnavals, tu débordes de fêtes foraines prêtes à inonder la place publique. Ce serait glorieux, n’est-ce pas : les passant.es les découvriraient au réveil, complètement ébahi.es devant l’exubérance des cirques de ton enfance. Tu aurais éventré beaux tous les manèges, les aurais installés chaotiques dans les ruelles trop étroites de la basse-ville; ce serait joyeux, oui, le gris ferait place au pastel, on ramènerait les néons et le goût du sucre d’orge sur toutes les lèvres. Tes tickets verts et jaunes en écharpe, tu gagnerais à toi seul.e les plus grosses, les plus douces peluches.
La prochaine édition de L’Écrit primal t’invite à revisiter chacun de tes carnavals, ceux de l’enfance ou du rêve, ceux de ton angoisse adolescente peut-être, à les laisser prendre vie pour qu’ils obtiennent enfin la place qu’ils méritent. Écris-toi bête de foire ou gymnaste, feux d’artifices au ventre et bégaiements de hâte, succession de nuits blanches, maisons hantées ou cabarets aux mille miroirs. Gonfle-toi d’hélium et dresse le portrait de ces chevaux à œillères, enfermés dans l’étourdissement de leurs carrousels ou retire les masques et les maquillages, dévoile le prévisible des ballons percés, des rires à outrance. Creuse la chair endolorie des lendemains d’anniversaires, des fêtes d’ami.es et des gâteaux blancs à trois étages : permets-toi l’excès enfin, avale ces grandes épées aux lames scintillantes. Crache du feu.
-Murray à Alexei, Stranger Things 3.07.
Palpable encore, le rassemblement te tente : le jeu s’invite, s'immisce dans ta manie d’éviter les craques du trottoir, de tirer la langue à la première neige. Ton corps bouillonne de carnavals, tu débordes de fêtes foraines prêtes à inonder la place publique. Ce serait glorieux, n’est-ce pas : les passant.es les découvriraient au réveil, complètement ébahi.es devant l’exubérance des cirques de ton enfance. Tu aurais éventré beaux tous les manèges, les aurais installés chaotiques dans les ruelles trop étroites de la basse-ville; ce serait joyeux, oui, le gris ferait place au pastel, on ramènerait les néons et le goût du sucre d’orge sur toutes les lèvres. Tes tickets verts et jaunes en écharpe, tu gagnerais à toi seul.e les plus grosses, les plus douces peluches.
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Modalités d’envoi :
1500 mots et moins, en format doc ou docx.
Tous les genres littéraires sont acceptés.
Bien que l’appel de textes soit ouvert à tous.tes les auteurs et autrices de la relève, nous encourageons et valorisons la participation étudiante, autant universitaire que collégiale.
Envoie ton texte, titré, au ceula@asso.ulaval.ca d’ici le 8 janvier 2020, à 23h59.
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